12 ème cycle de conférences du CAUE du Gard : Urbanisme, Architecture, Habitat
Jeudi 26 février 2015 à Nîmes - 1h48 mn

Aujourd'hui, la scénographie semble être devenue un art reconnu, tellement reconnu que beaucoup d'architectes s'improvisent volontiers scénographes. Avec plus ou moins de bonheurs ou de malheurs. Depuis que j'exerce plus le métier d'architecte, je m'amuse en continu et ne me prends plus trop au sérieux !. J'aimerais vous transmettre ma part de bonheur, celle d'emmener des inconnus (des "visiteurs") pour "traverser l'atlantique en paquebot", pour "entrer subrepticement dans la chambre à coucher de Chaplin", pour leur "faire mater les lingots de la banque de France", pour leur "faire découvrir le racisme de Napoléon lorsqu'il parle des "nègres", etc... Plongeons ensemble au cœur des expositions, avec un soupçon d'insolence et d'irrespect que, j'espère, nous allons partager !.

Le paysage entre scénographie et territoire
- La démarche de Jacqueline Osty (17)
- La ville et la vie, autobiographie scientifique (25)
- AJOA, Atelier Jacqueline Osty & Associés : portrait d'une agence en mutation (39)
- Une urbaniste par nature, propos croisés issus de la consultation des experts (42)

Le paysage urbaniste : enjeux
- Le sens des lieux avant l'intelligence des cartes formation et transmission (49)
- Du paysage global à la scénographie urbaine, comment le paysage construit la ville (61)
- Quand la nature en ville rend libre du rôle émancipateur du paysage sur les usages urbains (71)
- Versune naturalité urbaine pour mettre une culture de l'écologie en milieu urbain (81)

Portfolios
- Vers un paysage global (93)
- Les espaces publics (107)
- Les parcs, nouvelles centralités urbaines (123)
- Le paysage, vecteur de régénération urbaine (133)

Les nominés
- L'AUC, enfants erribles de l'urbanisme ? (142)
- Laurent Davezies, l'économiste qui fait bouger les lignes de l'urbanisme (164)
- Jean-Marc Offner, l'urbaniste des traverses (184)

Architecte, urbaniste, scénographe, Patrick Bouchain est une figure à part de l’univers du projet. Mû par son goût de l’expérimentation et fort de sa liberté revendiquée, il intervient là où on ne l’attend pas, invente des solutions toujours uniques, collectives et nées de l’éphémère.
Cet « urbaniste inattendu » parie sur l’imprévu avec souplesse, fondant son travail sur un système de valeurs imparable :

1 : Halte à la table rase ! Ce qui existe a de la valeur, fait patrimoine ;
2 : Placer le débat au cœur du projet : la discussion amène à se saisir de « l’impensé » ;
3 : Privilégier les lieux impensés : friches industrielles ou territoires délaissés ;
4 : Faire société de manière solidaire, avec le souci des plus vulnérables ;
5 : Défendre les actions architecturales et urbaines éphémères et réversibles ;
6 : Faire preuve d’optimisme et d’opiniâtreté pour aller vers l’action dans les conditions du réel ;
7 : Répondre à une situation donnée en faisant le moins possible pour donner le plus possible ; revendiquer moins de forme et d’esthétique pour plus de sens et de beauté ;
8 : Assumer à titre personnel les responsabilités du projet et profiter de la pensée collective pour y parvenir ;
9 : S’attacher au petit pour comprendre et agir sur l’ensemble ;
10 : et… prendre du plaisir !

Une démarche riche d’humanité et de partage, où le temporaire s’unit au durable et la forme cède le pas au sens.