L'histoire de la ZUP de Nîmes, dans le Gard, raconte la faillite d'un modèle de développement basé sur l'utopie d'une croissance sans fin. S'y ajoutent trente ans d'échec de la politique de la ville, ce concept inventé suite aux premières émeutes des années 80. Pissevin, la ZUP-Sud, cumule aujourd'hui tous les signaux d'alerte sociale et le pire est à venir, avec la crise actuelle.
Les 16000 habitants du quartier assistent, impuissants, à la disparition de toute mixité sociale et ethnique. Lorsqu'ils prennent la parole, c'est pour dénoncer les causes et les responsables de la ghettoïsation de leur quartier : spéculateurs, institutions technocrates et bureaucrates, rivalités politiques locales et clientélisme, absence de vision et de parole publique forte. quand au petit espoir suscité par l'arrivée de la gauche au pouvoir, il a fait long feu.