Dès les débuts du XXe siècle, de nombreux artistes délaissent le territoire de l'idéalisme, rejettent en bloc les formes traditionnelles de représentation et désertent les lieux institutionnels pour s'immerger dans l'ordre des choses concrètes. La réalité devient une préoccupation première, avec, pour conséquence, une refonte du "monde de l'art", de la galerie au musée, du marché au concept d'art lui-même. Emergent alors des pratiques et des formes artistiques inédites : art d'intervention et art engagé de caractère activiste, art investissant l'espace urbain ou le paysage, esthétiques participatives ou actives dans les champs de l'économie, des médias, ou du spectacle. L'artiste devient un acteur social impliqué, souvent perturbateur. Quant à l'œuvre d'art, elle adopte un tour résolument neuf, problématique, plus que jamais en relation avec le monde tel qu'il va. Elle en appelle à la mise en valeur de la réalité brute, au "contexte" justement. L'art devient contextuel. C'est de cette inflexion, caractéristique de l'art moderne puis contemporain, que nous entretient l'auteur en livrant la première synthèse sur le sujet. Il privilégie les exemples concrets mais aussi les questions que ces pratiques ne manquent pas de soulever.

Un art "contextuel", ou comment annexer la réalité (15)
L'expérience comme règle artistique (39)
actes de présence (65)
La ville comme espace pratique (87)
Le paysage investi (117)
L'œuvre d'art mobile (153)
L'art comme participation (179)
Le souci de l'économie (213
Conclusion : l'art contextuel, un avenir ? (231)

Classicisme et baroque se partagent l'Europe au XVIIe siècle. Né en Italie du désir de l'Eglise de revivifier la foi catholique, le baroque de la Contre-Réforme privilégie la courbe, le tumulte, la surcharge, le mouvement, la prolifération des sujets qui débordent du cadre, prennent possession de tout l'environnement. Le classicisme leur oppose la ligne droite, la rigueur, la sobriété, la raison. S'exprimant essentiellement dans l'architecture, alors que le baroque emprunte surtout les voies de la peinture et des arts décoratifs, le classicisme, phénomène essentiellement français, s'oppose à l'internationalisme très diversifié du baroque qui s'exprime en Italie, mais aussi en Espagne, en Flandres, dans tout l'Empire germanique et dans l'Amérique du Sud. L'ouvrage montre que, malgré leurs divergences, ces deux tendances manifestent la même volonté ostentatoire de représentation, qu'il s'agisse de glorifier la puissance du souverain ou celle de l'Eglise. Il présente également la mutation qui s'amorce à la mort du Roi-Soleil. La douceur de vivre retrouvée après les fastes et le grandiose laisse place à une dimension plus humaine de l'art. Le retour à l'individu et le sentiment de la nature triomphent, qu'ils s'expriment dans les fêtes galantes du style " rocaille ", dans les scènes moralistes de Greuze ou dans les natures mortes de Chardin. L'ouvrage s'achève sur la réaction néoclassique et le retour à l'antique qui marquent la seconde moitié du XVIIIe siècle. Articulé de manière à la fois chronologique - il s'étend du Bernin à David, en passant par le Caravage, Poussin, Rembrandt, Velàzquez, Vermeer et Gainsborough - et thématique, il révèle la particularité de cette période où plusieurs tendances artistiques s'expriment simultanément, tantôt de manière complémentaire, tantôt dans un affrontement qui dit les incertitudes du temps.

L'Histoire de l'architecture s'inscrit comme toute activité humaine dans la continuité. Il est cependant nécessaire pour en exposer le développement de la scander pour mettre en lumière les grandes étapes. Cet ouvrage n'échappe pas à la règle, prenant comme point de départ le IVème siècle et comme aboutissement les années 1500. Ainsi se trouve défini un grand Moyen Age qui se singularise par trois grands moments : l'Antiquité tardive - haut Moyen Age qui s'inscrit dans la rupture par rapport à la conception romaine classique : l'époque romane qui est d'abord reconstruction et bientôt invention par rapport à l'Antiquité ; le monde gothique qui établit la synthèse entre l'architecture du IVème siècle charpentée et celle du second âge roman voûtée de pierre. Cette histoire ne peut se réduire à une simple évolution des formes. Elle répond à des programmes précis dont le renouvellement impose des partis nouveaux. Elle tient compte des traditions. Elle puise son inspiration dans le passé. Le rythme n'est donc pas régulier. Des architectes s'affirment comme de grands créateurs alors que d'autres sont plus traditionnels. Il en va de même de la technique dont la qualité est conséquente des moyens financiers mis en oeuvre. Le panorama est celui de l'étonnante diversité. Ce n'est pas avant le milieu du XIIIème siècle que Paris servira de référence au nord du pays d'abord, à une grande partie de l'Europe bientôt. Sous peine d'une erreur d'appréciation, l'architecture ne peut se réduire à la seule vocation religieuse. Certes, celle-ci est mieux conservée, a fait l'objet de nombreuses études, mais elle n'est qu'une de ses composantes. Elle a été parfois innovante, notamment dans le domaine de la maîtrise technique.

cette histoire de l'architecture française, de l'antiquité à nos jours, comprendra trois volumes consacré aux temps modernes, c'est-à -dire àla période allant de la renaissance ã  la révolution (environ 1450-1800), sera complété par deux volumes consacrés ã  la période allant de l'antiquité ã  la renaissance et aux XIX et XX siècles, respectivement écrits par alain erlande-brandenburg et par françois loyer.

conçue comme un relais entre l'érudition et la vulgarisation, cette histoire doit être le livre d'initiation qui manque si singulièrement en france. les français, héritiers d'un des patrimoines architecturaux les plus prestigieux qui soient, côtoient celui-ci quotidiennement sans le comprendre. l'architecture, qui a façonné la maison, la ville et jusqu'au paysage français, ne fait pas partie de la culture ã  la française : en témoignent, par leurs lacunes, voire leurs erreurs, les manuels scolaires et, par son caractère de nouveauté, cette histoire de l'architecture française.

celle-ci se distingue d'abord par la qualité de son illustration, qui a été choisie, commentée et mise en pages par les auteurs eux-mêmes. le corps du livre est un exposé linéaire respectueux de la chronologie. le souci de mettre en évidence les évolutions comme les permanences a conduit ã  refuser la périodisation trop précise : les vastes périodes qui font la matière de chacun des volumes ne sont que le résultat d'un partage du sujet entre trois auteurs.

c'est ainsi que les temps modernes, cadrés par deux évènements majeurs, la fin de la guerre de cent ans et la révolution, voient ã  la fois la naissance de la modernité, celle de notre siècle, et la fin du moyen age. le moyen age, ponctué de nombreuses renaissances, ne s'achève peut-être qu'avec la révolution.
au-delã  d'une utile compilation des acquis de la recherche, dispersés en de multiples publications partielles et confidentielles, le présent ouvrage tend ã  libérer l'histoire de l'architecture de sa définition trop étroitement stylistique.

Visuel, pratique, technique (mais pas trop !), complet et accessible, ce livre fait le tour d'horizon de tout ce qui constitue l'acte photographique. Il nous guide depuis l'instant où nous posons un regard différent sur ce qui nous entoure jusqu'au moment où nous fermons notre logiciel de retouche et considérons notre image aboutie.
Bon sens et constatations simples servent un contenu approfondi. Diagrammes de composition, comparatifs photo et pas à pas aident à visualiser les points essentiels qui permettent d'exercer son oeil et de relever le challenge d'une pratique photographique quotidienne et diversifiée.

Hector Guimard, né à Lyon en 1867, fut le représentant majeur de l'architecture Art Nouveau à Paris. Le Castel Béranger, un immeuble populaire construit à Auteuil entre 1895 et 1898, le rendit célèbre du jour au lendemain, pour l'originalité de son style et sa conception globale de l'architecture et de la décoration, tant extérieure qu'intérieure. Mais ce succès fut fragile, et toujours contesté ; les prises de position de l'architecte et ses formules " architecte d'art " ou " Style Guimard " contribuèrent à l'isoler. Les édicules du métropolitai
parisien restent son œuvre la plus populaire, et constituent même l'image incontournable du Paris autour de 1900. En tant que créateur de meubles, il a su faire évoluer son art vers un Art Nouveau plus classique, trè
proche de l'ébénisterie du XVIIIe siècle, tant par la pureté des formes que par la perfection des matériaux. Georges Vigne nous fait découvrir l'ensemble de l'œuvre d'Hector Guimard et à travers sa biographie nous évoque l'ère de l'Art Nouveau. Felipe Ferré nous livre sa précieuse et magnifique collection des photographies qu'il a consacrées aux œuvres d'Hector Guimard depuis plus de 30 ans. Ce livre est le résultat de leur rencontre;

Ami et collaborateur de grands architectes novateurs comme Gropius et Le Corbusier, l'historien d'art et d'architecture Siegfried Giedion (1888-1968) eut par ses écrits théoriques une influence considérable sur des générations de créateurs. Au-delà de la critique d'architecture, l'œuvre de Giedion élabore une théorie évolutive de l'art, de l'architecture et de la civilisation matérielle. Issu de conférences données à Harvard, Espace, temps, architecture connut dans les années 1970 un immense succès. Après avoir examiné l'héritage architectural de l'Occident, l'auteur y étudie les nouvelles possibilités apportées par l'industrialisation et consacre des pages passionnantes à la nouvelle conception espace-temps dans l'art, la construction et l'urbanisme. Introduction indispensable à l'architecture moderne, ce livre, publié pour la première fois en 1968, est devenu une référence sur l'architecture et l'histoire de l'art du XXe siècle.

Histoire architecturale depuis Philippe Auguste, dont le château ressuscité est une impressionnante découverte ; histoire décorative témoin des différentes étapes de construction du palais qui se complètent aujourd'hui par l'appel à des artistes contemporains ; histoire politique des événements survenus dans ces murs, révolutions, assassinats ou triomphes ; histoire des collections retraçant l'afflux, depuis cinq siècles, de centaines de milliers de chefs-d'oeuvre, de l'Egypte aux grands maîtres de la peinture.

GUERRIERS ET BATISSEURS
- Le triomphe se l'Assyrie (162)
- Le royaume juif (170)
- Les Olmèques (174)

GRECS ET ROMAINS
- Le monde Grec archaïque (182)
- La fondation de Rome (190)
- La civilisation de Hallstatt (194)

LES RUINES DE L'ORIENT
- Le déclin de l'Assyrie (202)
- Lydiens et Phrygiens (210)

PEUPLES ET TYRANS
- Les Etrusques (222)
- Nabuchodonosor et l'apogée de Babylone (230)
- L'invention de la démocratie en Grèce (234)

LE TEMPS DES SAGES
- Le premier empire Perse (242)
- Confusius (250)
- Bouddha (254)

EMPIRES EN MEDITERRANEE
- Les guerres Médiques (262)
- Mystérieuse Afrique (270)
- La naissance de la république Romaine (274)

LE SIECLE DE PERICLES
- L'âge d'or de la Grèce (282)
- La guerre du Péloponnèse (290)
- Les royaumes combattants en Chine (294)

DRUIDES ET PHILOSOPHES
- La civilisation Celtique (302)
- La culture de Paracas (310)
- Philippe II de Macédoine et les cirtés Grecques (314)

L'EPOPEE D'ALEXANDRE
- Les conquêtes d'alexandre (322)
- De la Grèce à l'Orient (330)
- Rome à la conquête de l'Italie (334)

LES PILIERS DE L'ORIENT 277-190 av.J.-C
- Le premier emperuer de chine (342)
- Les guerres puniques (350)
- L'Inde d'Açoka (354)

ROME A LA CONQUETE DU MONDE 190-119 av.J.-C
- L'expansionnisme romain (362)
- Les Maccabées (370)
- Les Indo-Grecs (374)

LE TEMPS DES REBELLES 119-59 av.J.-C
- La Chine des Han (382)
- Rome, la crise de la république (390)
- La fin du monde hellénistique (394)

CESARS ET CLEOPATRE 59-27 av.J.-C
- César (402)
- Vercingétorix (410)
- Cléopatre, reine d'Egypte (414)

LE SIECLE D'AUGUSTE 27 av.J.-C-33 av.J.-C
- Jésus-christ (422)
- Le nombre des hommes (430)
- La naissance de l'empire romain (434)

LES VOYAGES DE SAINT PAUL 33-78
- Le règne de Néron (442)
- Saint-Paul (450)
- Rome et la fin du royaume juif (454)

LA ROUTE DE LA SOIE 79-138
- La route de la soie (462)
- Pompéi (470)
- Trajan et Hadrien (474)

LA PAIX ROMAINE 138-192
- La paix romaine (482)
- Teotihuacan (490)
- l'empire Kusana (494)

LE TEMPS DES CROISADES 1096-1147
- Les croisades (822)
- Les normands de Sicile (830)
- L'âge classique de l'Asie (834)

LA CHINE DES SONG 1148-1190
- L'apogée des Song (842)
- L'islam à l'époque de Saladin (850)
- Les premiers Plantagenêts (854)

LA FRANCE DE PHILIPPE AUGUSTE 1191-1203
- La France féodale (862)
- Les sultans musulmans en Inde (870)

LA FRANCE DE PHILIPPE AUGUSTE suite
- L'art gothique (874)

GENGIS KHAN LE CONQUERANT 1203-1224
- Gengis khan (882)
- L'Espagne de la reconquista (890)
- La prise de Constantinople par les croisés (894)

LA CROISADE DES ALBIGEOIS 1224-1250
- La fin des cathares (902)
- Un prince du moyen-âge (910)
- Le premier âge féodal (914)

LOUIS IX LE ROI SAINT
- Saint-Louis (922)
- Les ordres mendiants (930)
- Villes et marchands (934)

MARCO POLO 1270-1308
- L'aventure de Marco Polo (942)
- La création de l'université (950)
- Philippe IV Le Bel (954)

L'AMERIQUE MEDIEVALE 1308-1328
- Les aztèques (962)
- L'Italie du Trecento (970)
- Le grand empire du Mali (974)

La CHRONOLOGIE D'HISTOIRE DE L'ART couvre une période d'environ 50 000 années, s'étendant des premières manifestations d'art rupestre à l'époque contemporaine. Plus de 670 architectes, peintres, sculpteurs, enlumineurs, affichistes, photographes, designers, près de 100 mouvements picturaux ou artistiques, de nombreux événements historiques, politiques, religieux, les inventions qui jouèrent un rôle important dans l'évolution de l'art, plus de 70 dessins et cartes composent cet ensemble qui, dès la fin de l'Antiquité, centre son approche sur l'art occidental. Dynamique, la Chronologie d'histoire de l'art établit des parallélismes évocateurs - la contemporanéité de Bosch et de Botticelli -, des liaisons éclairantes - l'apport de l'art barbare ou l'influence des ordres religieux dans l'art roman. Elle rend manifeste l'apparition de mouvements - maniérisme, baroque, romantisme... -, de nouvelles pratiques artistiques - l'affiche, la photographie -, la disparition ou la déperdition de certains arts - l'enluminure, par exemple, au XVe siècle. Elle met l'accent, au travers d'encadrés, sur les faits de civilisation qui ont joué un rôle majeur dans l'histoire de l'art.

Histoire de l'art de E.H. Gombrich est l'un des ouvrages sur l'art les plus célèbres et les plus populaires jamais publiés. Depuis plus de cinquante ans, il demeure une introduction inégalée à l'ensemble du sujet, des premières peintures rupestres à l'art d'aujourd'hui. Dans le monde entier, les lecteurs de tous âges et de tous milieux ont trouvé en Gombrich un véritable maître, qui allie connaiscance et la sagesse à un don unique pour communiquer directement sa profonde affection pour les oeuvres qu'il décrit. Cette Histoire de l'art doit sa popularité durable au style simple et direct de l'auteur. Son but, écrit-il, est "d'apporter un certain ordre, une certaine clarté dans l'abondance de noms propres, de dates, de styles qui compliquent quelque peu les ouvrages plus spécialisée". Grâce à son intelligence de la psychologie des arts visuels, il nous fait percevoir l'histoire de l'art comme "un enchaînement ininterrompu de traditions encore vivantes" qui "relie l'art de notre temps à celui de l'âge des pyramides".

L'art et les artistes (15)
Mystèrieux débuts : peuples préhistoriques et peuples primitifs, amérique ancienne (39)
Un art pour l'éternité : Egypte, Mésopotamie, Crète (55)
Le grand éveil : la Grèce du VII au V siècle avant JC (75)
La terre de la beauté : la Grèce et le monde du IV siècle avant JC au I siècle de notre ère (99)
Conquérants d'Empires : Romains, Bouddhisqtes, Juifs et Chrétiens, du I au IV siècle de notre ère (117)
Bifurcation : Rome et Byzance du V au XIII siècle (133)
Regards vers l'Est : l'Islam et la Chine du II au XIII siècle (143)
Le creuset de l'art occidental : l'Europe du VI au XI siècle (157)
L'église militante : le XII siècle (171)
L'église triomphante : le XIII siècle (185)
Gens de cour et bourgeois : le XIV siècle (207)
La conquête de la réalité : les débuts du XV siècle (223)
Tradition et innovation I : la fin du XV siècle en Italie (247)
Tradition et innovation II : le XV siècle dans les pays du Nord (269)
La perfection de l'harmonie : Rome et la Toscane au début du XVI siècle (287)
Lumière et couleur : Venise et l'Italie du Nord au début du XVI siècle (325)
La renaissance au Nord des Alpes : l'Allemagne et les Pays-Bas au début du XVI siècle (341)
Une période critique ; l'Europe vers la fin du xvi siècle (361)
La diversité dans la vision : l'Europe catholique, première moitié du XVII siècle (387)
Le miroir de la nature : la Hollande au XVII siècle (413)
La puissance et la gloire I : l'Italie, seconde moitié du XVII siècle et XVIII siècle (435)
La puissance et la gloire II : France, Allemagne et Autriche, fin du XVII siècle et début du XVIII siècle (447)
Le siècle des Lumières : France et angleterre au XVIII siècle (457)
Rupture dans la tradition : France, Angleterre, Etats-Unis, fin du XVIII et début du XIX siècle (475)
La révolution permanente : le XIX siècle (499)
A la recherche de critères nouveaux : la fin du XIX siècle (535)
Un art d'expérimentation : la première moitié du XX siècle (557)
Une hitoire sans fin
- le triomphe du modernisme (599)
- un changement d'attitude (618)
- un passé sans cesse à redécouvrir (626)