y
- 228
Cote : URB-106
Cet ouvrage aborde un sujet abondamment discuté mais peu étudié : les rapports des périurbains à autrui et à leur environnement immédiat. Ceux-ci sont en effet couramment accusés de vouloir se mettre à l'écart de la ville et de tout ce qui fait sa valeur civilisatrice : le frottement à autrui, l'expérience de l'inattendu... Le développement, aux États-Unis, des ensembles pavillonnaires clos et sécurisés, les gated communities, n'a fait que renforcer les critiques. Cet ouvrage fait la part des choses et, s'il dresse un tableau sans concession de la vie périurbaine, il montre que beaucoup de critiques sont infondées ou, plutôt, mal fondées. Face à la menace des gated communities, l'attention se concentre sur la transformation des espaces résidentiels en clubs gérés privativement et
protégés par des clôtures placées sous vidéosurveillance. Pourtant, en France, des barrières moins visibles, mais aussi efficaces, sont tracées à partir de la carte scolaire ou des règlements d'urbanisme. Dans les périphéries des grandes villes françaises, beaucoup de clubs résidentiels exclusifs sont produits et gérés par la puissance publique ! On reproche également aux périurbains de se replier sur l'entre-soi et de se fermer politiquement au monde qui les entoure. Les égoïsmes communaux, le refus du logement social sont souvent montrés du doigt. Pourtant, comment parler de repli sur l'espace résidentiel quand tous les indicateurs disponibles montrent que les périurbains passent l'essentiel de leur vie quotidienne loin de leur domicile et que l'espace résidentiel a perdu la plus grande part de sa valeur existentielle ? Le sentiment d'insécurité est enfin considéré comme la principale cause de l'apparition de portails ou de barrières à l'entrée des rues pavillonnaires périurbaines. L'enquête montre que ce phénomène est plutôt dû aux troubles engendrés par le trafic automobile et aux difficultés rencontrées par les adultes dans leurs relations avec les jeunes de leur quartier. Dans le périurbain aussi, la question centrale est plus celle de l'incivilité que celle de l'insécurité.
Cet ouvrage aborde un sujet abondamment discuté mais peu étudié : les rapports des périurbains à autrui et à leur environnement immédiat. Ceux-ci sont en effet couramment accusés de vouloir se mettre à l'écart de la ville et de tout ce qui fait sa valeur civilisatrice : le frottement à autrui, l'expérience de l'inattendu... Le développement, aux États-Unis, des ensembles pavillonnaires clos et sécurisés, les gated communities, n'a fait que ...
URBANISME ; QUARTIER ; URBANISATION ; PÉRIURBANISATION ; ESPACE PÉRIURBAIN ; INSECURITE
... Lire [+]