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Cote : P-080
Classicisme et baroque se partagent l'Europe au XVIIe siècle. Né en Italie du désir de l'Eglise de revivifier la foi catholique, le baroque de la Contre-Réforme privilégie la courbe, le tumulte, la surcharge, le mouvement, la prolifération des sujets qui débordent du cadre, prennent possession de tout l'environnement. Le classicisme leur oppose la ligne droite, la rigueur, la sobriété, la raison. S'exprimant essentiellement dans l'architecture, alors que le baroque emprunte surtout les voies de la peinture et des arts décoratifs, le classicisme, phénomène essentiellement français, s'oppose à l'internationalisme très diversifié du baroque qui s'exprime en Italie, mais aussi en Espagne, en Flandres, dans tout l'Empire germanique et dans l'Amérique du Sud. L'ouvrage montre que, malgré leurs divergences, ces deux tendances manifestent la même volonté ostentatoire de représentation, qu'il s'agisse de glorifier la puissance du souverain ou celle de l'Eglise. Il présente également la mutation qui s'amorce à la mort du Roi-Soleil. La douceur de vivre retrouvée après les fastes et le grandiose laisse place à une dimension plus humaine de l'art. Le retour à l'individu et le sentiment de la nature triomphent, qu'ils s'expriment dans les fêtes galantes du style " rocaille ", dans les scènes moralistes de Greuze ou dans les natures mortes de Chardin. L'ouvrage s'achève sur la réaction néoclassique et le retour à l'antique qui marquent la seconde moitié du XVIIIe siècle. Articulé de manière à la fois chronologique - il s'étend du Bernin à David, en passant par le Caravage, Poussin, Rembrandt, Velàzquez, Vermeer et Gainsborough - et thématique, il révèle la particularité de cette période où plusieurs tendances artistiques s'expriment simultanément, tantôt de manière complémentaire, tantôt dans un affrontement qui dit les incertitudes du temps.
Classicisme et baroque se partagent l'Europe au XVIIe siècle. Né en Italie du désir de l'Eglise de revivifier la foi catholique, le baroque de la Contre-Réforme privilégie la courbe, le tumulte, la surcharge, le mouvement, la prolifération des sujets qui débordent du cadre, prennent possession de tout l'environnement. Le classicisme leur oppose la ligne droite, la rigueur, la sobriété, la raison. S'exprimant essentiellement dans l'architecture, ...
BAROQUE ; HISTOIRE DE L'ART
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