Ce colloque Paysage sonore urbain s'est tenu en mai 1980 à Paris 1. Les actes présentent, avec une abondante illustration, 23 communications d'auteurs issus de divers horizons: aménageurs, composi teurs, ingénieurs, plasticiens, sociologues (pas de géographes) chacun apportant, avec ses objectifs et ses techniques, une abondante moisson d'expériences ou de rél1exions en matière d'aménagement urbain. De fait, d'un objectif de départ limité à la restriction des nuisances au logement, le Plan-construction s'est étendu à la prise en compte du domaine acoustique dans la planification urbaine. B. Delag (architecte) présente par exemple des propositions visant à recréer à l'aide de sons et lumières l'ambiance d'un pont de lianes traversant un ruisseau à propos des trottoirs roulants du métropolitain. La contribution des compositeurs, désireux de créer des paysages sonores à la manière des symphonies, et de développer en ce domaine la sensibilité populaire montre combien le paysage urbain toujours conçu pour l 'oeil pourrait s'enrichir d'éléments acoustiques mais il est fort judicieusement rappelé qu'il est plus facile de fermer les yeux que de se boucher les oreilles. Les sociologues (en particulier J .~F. Augoyard) montrent d'ailleurs que l'espace vécu dans chaque quartier collectif, pavillonaire, a également des caractéristiques sonores aussi bien dans son contenu que dans la définition de ses limites et de ses points forts. A. Moles illustre pour sa part tout ce que l'analyse psychosociologique peut apporter à l'étude, à l'interprétation, à la compréhension des phénomènes sonores car tout son s'accompagne de connotations et s'intègre au même titre que les stimulations visuelles ou autres dans notre perception de l'espace.