Qu’y a-t-il de commun entre des personnes âgées du midi de la France, des femmes de harem au Niger, des détenus incarcérés à Paris ? Tous ont été retirés du monde dans lequel ils ont vécu. En Occident, les vieux qui ne répondent plus aux normes économiques sont repoussés hors de la vie sociale. Les épouses d’un chef musulman sont placées hors des regards extérieurs. Les détenus sont hors de la société pour payer leur faute. « J’ai tenté de porter un regard de l’intérieur sur ces « tâches aveugles » aux marges de notre monde. Un regard qui tente de balayer les préjugés sur les personnes âgées, les détenus, les femmes cloîtrées en milieu musulman. Mon attention s’est portée sur les échafaudages intérieurs en résistance au vide, à la solitude, à la passivité. Le lien avec le dehors en fait aussi partie : objets et pensées s’envolent hors les murs en renvoi vital. Une vie singulière se construit avec et sans la société qui exclue. Ces films sur l’enferment parlent de liberté. »
3 Films
- Si bleu si calme : dans l'envers de la prison
- Le reflet de la vie : le grand âge intérieur
- Contes et décomptes de la cour : au cœur d'un harem