La Maison Carrée, chef-d'oeuvre d'architecture romaine, a
miraculeusement traversé l'Histoire. Ses utilisations multiples
à travers les siècles ont permis à ce chef-d'oeuvre de
l'Antiquité de nous parvenir quasiment intact et d'être l'un des
monuments les mieux conservés du monde romain. On
comprend alors tout l'intérêt des architectes et des artistes qui,
depuis la Renaissance, ont pris cet édifice comme modèle pour
la construction de bâtiments ou la création d'oeuvres d'art. Le
nombre impressionnant d'images peintes, gravées ou
photographiques témoigne de cet engouement. Cet ouvrage est
un moyen de raconter l'histoire de la Maison Carrée, des
origines, il y a deux mille ans, jusqu'à sa récente et complète
restauration, avec des textes d'éminents spécialistes ainsi
qu'une importante iconographie constituée sur trois siècles, de
peintures, de photographies et d'estampes souvent inédites.

Après une jeunesse cévenole qui aurait dû être couronnée par de brillantes études, Jean-Pierre Chabrol se retrouve saisi par l'Histoire. Résistant, communiste de circonstance puis de conviction, dessinateur et journaliste avant d'être écrivain, Jean-Pierre Chabrol nous emporte dans une vie palpitante, truculente, tragique aussi. Ce 'romancier dans l'Histoire', dont la vie est façonnée par le XXe siècle, est avant tout un chantrede la révolte. Il le dit lui-même : outrer, outrage, passer outre, d'outre en outre, outre mesure... des mots que j'aime et qui pourraient me résumer entièrement.

A travers la lecture de l'intéralité d'une oeuvre qui demeure largement méconnue, Michel Boissard réussit le tour de force de restituer une vie au gré de ses quatre saisons : celle du maquisard, fondatrice ; celle du communard, un engagement communiste qui se heutera aux crimes staliniens ; celle du camisard, qui vaudra à Jean-Pierre Chabrol de rater le Goncourt sur un malentendu historique. La saison du Cévnol, englobant toutes les autres, nous rappelle, selon le mot d'André Chamson, que l'universel trouve sa source dans les racines de chacun. Jean-Pierre Chabrol définissait ainsi son 'pays' : La Cévenne, c'est une confidence.

Les Jardins sont au cœur de l’histoire de Nîmes. C’est dans ces bois qu’a résidé le dieu gaulois Namas que les Romains se sont appropriés sous le nom de Nemausus et qui a finalement donné son nom à la cité. Au XVIIIe siècle, les lieux sont agencés par l’ingénieur du roi, Jacques Philippe Mareschal et deviennent l’un des premiers jardins publics d’Europe.
Ces promenades parcourent ainsi plus de deux millénaires. Philippe Ibars, photographe, a choisi d’accompagner Manuel Adamczyk, jardinier des Jardins, au gré des lumières des jours et des saisons. Couleurs, architectures, textures, sculptures, senteurs offrent des compositions originales qui perpétuent l’hommage à l’âme de la ville.

De l'Augusteum aux poète nîmois (9)
De Jacques Philippe Mareschal au Mont Cavalier (53)
Entre cèdres et garrigue (77)
Du Mas Rouge à la Tour Magne (95)

Les collections de la bibliothèque Carré d'Art, des musées et des archives de Nîmes mais aussi celles du Louvre à Paris, du Rijksmuseum à Amsterdam, de l'Ermitage a Saint-Pétersbourg, de la Nationalgalerie à Berlin, du Centre d'art de Yale à New Haven, du Monastère royal de l'Escurial à Madrid, tout comme nombre d'autres publiques et privées, recèlent des trésors nimois. En s'appuyant sur des dessins, gravures et peintures d'une richesse insoupçonnée, les auteurs associent le récit de l'étonnante histoire bimillénaire de Mmes à l'émerveillement de la découverte.

- Histoire de Nîmes en plans (6)
- La parure des monuments antiques (20)
- De la source au Jardin de la Fontaine (64)
- L'empreinte de la religion (86)
- Avec le train, l'entrée dans la modernité (104)
- Scènes de vie au XIX siècle (130)
- La naissance des loisirs, du théâtre au mazet (146)

Quel titre étrange : comment peut-on inventer un territoire ? À cette question surprenante, les auteurs répondent par une lecture originale de l’histoire : le regard porté sur les Cévennes a évolué et a transformé la représentation que l’on peut se faire de ces montagnes. Petit territoire longtemps connu de ses seuls habitants, les Cévennes ont progressivement conquis une renommée nationale puis internationale. Plus étonnant encore, le « plus vilain pays du monde », selon les mots de l’intendant Basville au 18e siècle, est devenu attractif au point d’être inscrit au patrimoine mondial de l’humanité.

Quels sont les événements, grands ou petits, et les acteurs qui ont mené à cette notoriété ? Quels sont les récits, légendes, mythes, cartes, gravures, photographies, films qui ont fabriqué l’image des Cévennes ? Quand et comment ce territoire a-t-il acquis une réputation suffisamment positive pour attirer des curieux, des voyageurs, des pèlerins, des touristes ? Si Jules César est l’un des premiers à nommer les Cévennes dans La guerre des Gaules, c’est le retentissement d’un autre conflit, celui des Camisards (1702-1710), qui fait connaître ces montagnes à toute la France et à l’Europe entière.

Comment le "plus vilain pays du monde" est devenu patrimoine de l'humanité (5)
- Une création récente (5)
- L'antiquité (6)

Au commencement était le verbe, au commencement était un nom (7)
- Strabon (7)
- Jules César (7)
- Le Moyen-âge (10)

Une invention manquée : le pape cévenol (11)
- Au moyen-âge, des Cévennes très catholiques (11)
- Les conséquenses de l'antipapisme des réformés cévenols (11)
- L'invention d'un pape gévaudanais (13)
- XVI - XVII siècles, la réforme (14)

Un "pays fort en foi" (15)
- 1560 la naissance d'un pays réformé (15)
- Un pays tôt converti (15)
- La forteresse (15)
- La double invention culturelle des Cévennes (16)
- Le "fédéralisme" Huguenot cévenol (16)

Les guerres oubliées (19)
- 1628-1629, les Cévennes, bastion et refuge d'Henry de Rohan (19)

1628-1629, les cartes fondatrices (21)
- Les cartographies du Roi (21)
- La carte d'Antoine Sercamanen, 1628 (21)
- La carte de Jean Fabre, 1629 (21)
- 1702-1710, la guerre des camisards (24)

Les camisards, une invention décisive (25)
- La guerre des camisards, les faits (25)
- Les trois signes d'une curiosité inédite (29)
- La médiatisation cartographique (29)
- L'impact des journeaux (29)
- Le rôle des publications (31)

Londres, 1707, "le célèbre nom des Cévennes" (41)
- Elie Marion et la naissance des French Prophets (41)
- La sacralisation des Cévennes (42)
- XVIII - XXI siècle, mémoire camisarde et sacralisation des Cévennes (44)

Les camisards, le temps du mépris (45)
- Cavalier, "l'anonyme", court (45)
- Les dictionnaires à l'appui (45)
- De Voltaire à Rabaut Saint-Etienne (45)

Les camisards, le temps de la réhabilitation (51)
- Tieck l'annonciateur (51)
- Peyrat et Michelet, le grand souffle (51)
- La peinture d'histoire (52)
- Les camisards sont la voix de Dieu (57)

L'enracinement de la geste Huguenote (63)
- La maison de Rolland (63)
- Une mémoire célébrée 63)
- Au XX siècle, le musée du Désert (64)
- Samuel Bastide, semeur d'images (73)
- XVIII - XX siècle, l'apport des sciences (78)

La renomée par les sciences (79)
- Le parler Languedocien (79)
- Géologie et religion, le faux rapport (79)
- Louis Pasteur et les Cévennes (79)

L'Aigoual, le choix du sommet (85)
- L'invention naturaliste : le mont sacré des botanistes (85)
- L'invention forestière : l'Aigoual, roi des forêts (85)
- L'invention météorologique : la lutte des vents (86)
- L'invention touristique : la naissance du roi des Cévennes (86)
- L'invention littéraire : l'Aigoual d'André Camson (88)
- Récit de Thomas Platter, les Cévennes et l'aigoual 14-18 juillet 1596 (90)

Le Bougès, le sommet-mémoire (93)

L'épisode cévenol, quand les météorologues popularisent le territoire (99)
- XIX siècle, premier tourisme (102)

Le club cévenol, les vraies Cévennes (103)
- La notoriété des Cévennes au service de l'invention des Grands Causses (103)
- Martel, les Cévennes réduites à leur passé camisards (103)
- Le club cévenol, poursuivre l'œuvre de Martel (103)
- Faire connaître les vraies Cévennes (104)
- La montagne thérapeutique (104)
- Quand un fonctionnaire fait la réclame des Cévennes (111)
- XX siècle, la littérature (114)

André Chamson et jean-Pierre Chabrol, le rayonnement littéraire des Cévennes (115)
- XX siècle, les années 1970, la réinvention (116)

Trois marqueurs de la réinvention (117)
- La création du musée des Vallées Cévenoles (117)
- Le rôle précurseur du club cévenol (117)
- Une initiative prestigieuse (117)
- Le musée des Vallées Cévenoles (117)
- La création du Parc National des Cévennes (119)
- Pays sacré (121)
- Une genèse houleuse (121)
- Que seraient les Cévennes sans le Parc National ? (121)
- La Bambouseraie, l'ouverture au public (122)
- Un jardin exotique qui participe à la notoriété grandissante des Cévennes (122)

Les camisards, le film et la légende (125)
- Un film populaire pour une révolte populaire (125)
- La révolte "millénariste" des camisards (126)

Un nouveau tourisme, de Carrière à Stevenson (133)
- 1972, le goncourt pour l'épervier de Maheux de Jean Carrière (133)
- Un roman qui signe une époque (133)
- Le malentendu et un accueil mitigé (133)
- Un retentissement imprévisible (133)
- Le centenaire du voyage de Robert Louis Stevenson (135)
- Longtemps, une œuvre invisible (135)
- Un levier remarquable pour le pays (135)
- XX siècle, résistances et utopies (136)

Maquis et refuge, les braises de la mémoire (137)
- Résistances (137)
- Un refuge (137)
- Les uns avec les autres (137)
- Des maquisards aux camisards (138)

L'arrivée des "néos" et le barrage de la Borie (143)
- Les néos (143)
- La Borie (143)
- XXI siècle (148)

Un phare pour le XXI siècle (149)
- Maison Rouge, musée des Vallées Cévenoles (149)

Le "miracle" cévenol (155)